Longtemps trusté par le nucléaire, le secteur de l’électricité en France opère une profonde mutation. Elle rejette des gaz très polluant. Au cours des dernières décennies, l’exploration et la production se font en proportion croissante en offshore : l’onshore, plus facile d’accès, a été exploité le premier. Le pétrole étant le plus gros commerce international de matières de la planète en valeur (et en volume), il a un poids important sur les équilibres commerciaux. L'AIE reconnait que le rythme de l'expansion américaine n'est pas totalement certain, car il dépendra en partie de l'évolution du prix du baril. Outre que le pétrole est utilisé dans la plupart des industries mécanisées comme énergie de base, ses dérivés chimiques servent à la fabrication de toutes sortes de produits, qu’ils soient hygiéniques (shampooing), cosmétiques, alimentaires, de protection, de contenant (matière plastique), tissus, intrants agricoles, etc. On peut maintenant évaluer la faisabilité de l’élimination du pétrole pour le transport et son remplacement par de l'électricité. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) annonce en janvier 2018 que les États-Unis vont battre en 2018 leur record de production de brut qui datait de 1970, devenant le deuxième producteur d'or noir derrière la Russie et passant devant l'Arabie saoudite, reléguée au troisième rang. Les principaux importateurs de pétrole sont l'Europe, la Chine, les États-Unis, l'Inde et le Japon ; les principaux exportateurs sont l'Arabie saoudite, la Russie, l'Irak, le Canada, les Émirats arabes unis et le Koweït. Quant aux hydrocarbures expulsés, plus légers que l’eau, ils s’échappent en règle générale jusqu’à la surface de la Terre où ils sont oxydés, ou bio dégradés (ce dernier cas donne des sables bitumineux), mais une minime quantité est piégée : elle se retrouve dans une roche réservoir, zone perméable (généralement du sable, des carbonates ou des dolomites) d'où il ne peut s’échapper à cause d’une roche couverture couche imperméable (composée d’argile, de schiste et d'évaporites), la « roche piège » formant une structure-piège. Les années 2000 voient plusieurs nouveaux géants du secteur public dans les BRICS, comme Petrobras et Petrochina, réaliser les plus grandes introductions en Bourse de l'histoire du pétrole, avec des valorisations symboles de la confiance des investisseurs dans leur croissance. Il existe des centaines de bruts de par le monde ; certains servent d'étalon pour établir le prix du pétrole d’une région donnée : les plus utilisés sont l'Arabian Light (brut de référence du Moyen-Orient), le Brent (brut de référence européen) et le West Texas Intermediate (WTI, brut de référence américain). Il faut distinguer simplement trois catégories de brut : De plus, il existe des bruts aptes à faire du bitume, ce sont des bruts très lourds de type Boscan, Tia Juana, Bachaquero ou Safaniyah. À partir de 1910, il est considéré comme une matière première stratégique, à l'origine de la géopolitique du pétrole. Ensuite, comme un gisement de pétrole est entraîné dans la tectonique des plaques, l’histoire peut se poursuivre. Mais selon la plupart des fabricants, ce problème pourrait être résolu si la production était plus importante. Le raffinage consistait simplement, à l’origine, en la distillation du pétrole, pour séparer les hydrocarbures plus ou moins lourds. Le champ Elgin-Franklin présentait en 1995 le record des possibilités techniques, avec un gisement à 1 100 bar et 190 °C[47]. Le pétrole, la plus grosse industrie au monde ! Le rapport 2015 de l’AIE (World Energy Outlook 2015 ) prévoyait la poursuite de la croissance de la consommation de pétrole, de 91 millions de barils par jour (Mbbl/j) en 2014 à 103,5 Mbbl/j en 2040. Ainsi, toute variation de prix du pétrole brut se répercute invariablement sur le prix des hydrocarbures raffinés. Mais, aujourd’hui le pétrole n’est plus une source d’énergie d’avenir. L'ampleur des chiffres cités est aussi liée au report de la phase 2 du méga-projet gazier de Kashagan, au Kazakhstan. Découvert au milieu du XIXe siècle en Pennsylvanie, il se présente sous la forme d’une huile minérale provenant de la décomposition sédimentaire de composés organiques contenant du carbone. Pour autant, selon une étude datant de juin 2012 publiée par l'université Harvard, la production de brut devrait largement augmenter les prochaines années grâce notamment au pétrole non conventionnel[23]. Même à 45 dollars le baril, le pétrole est une énergie dissuasive pour fournir de l’électricité. Le pétrole est l'énergie la plus utilisée dans le monde, elle est à 34,3% de la consommation mondiale des énergies. Pour se développer les sociétés humaines ont, au fil du temps, employé diverses formes d’énergie : musculaire (humaine et animale), eau, vent, bois, soleil, atome, pétrole… Il est facile de montrer qu'il n'existe pas de solution unique. Le kérogène lui-même reste en place, appauvri en hydrogène. Son principal promoteur, Nikolai Kudryavtsev, postulait la formation de pétrole dans le manteau terrestre à partir d'oxyde de fer II (FeO), de carbonate de calcium (CaCO3) et d'eau. Cette profondeur d'eau devra elle aussi augmenter pour permettre l'exploitation de gisements actuellement inaccessibles. La gravimétrie, la sismique et la diagraphie (logging) ont été développés pour l'exploration pétrolière dès les années 1920. Bien que cette quantité totale soit inconnue, elle laisse présager que l'exploitation qui en est faite s'approchera un jour de cette limite ultime. BP estime les réserves de sables bitumineux fin 2019 à 424 Mds bl (261,8 Mds bl au Venezuela et 162,4 Mds bl au Canada) ; l'intégration du pétrole de schiste a plus que doublé les réserves des États-Unis, de 29,7 Mds bl en 2009 à 68,9 Mds bl en 2019. Les grands pays producteurs disposent de recettes telles que leurs gouvernements ont souvent un excédent public à placer, qui leur donne un poids financier important. Pour simplifier, on peut dire que plus le brut est léger (c’est-à-dire apte à fournir, après traitement, une grande quantité de produits à forte valeur marchande) et moins il contient de soufre, plus sa valeur est élevée. En 2003, le prix du baril remonte, en dépit d'une production toujours assurée et d'une relative paix mondiale, à cause de la spéculation sur les matières premières en général ; quand cette spéculation s'arrêtera brutalement en 2008, le prix du baril suivra cette évolution spectaculaire. Une autre évolution importante est la valorisation améliorée des gaz (GPL) et des solides (cokes de pétrole, asphalte) coproduits par le raffinage. Le taux de récupération du pétrole sur un plan mondial est en 2008 de l'ordre de 35 % ; ce taux, en augmentation lente, joue considérablement sur la production ; les techniques modernes visent à améliorer ce taux. L'éloignement des habitants de leur lieu de travail favorise aujourd’hui le recours à la voiture et donc la consommation de pétrole. Cas du Tchad : Peut-on éviter la malédiction pétrolière ? Il y a bien sûr des exceptions, comme dans des pays où l’exploration a longtemps été paralysée pour des raisons politiques. On s'en sert aussi pour les ulcères des chevaux ». L'État britannique prend en charge 50 % des dépenses, les Pays-Bas plus de 60 % et la Norvège près de 80 %, malgré les protestations des associations de défense de l'environnement[29]. L’extraction pétrolière elle-même n’est pas sans impact sur les écosystèmes locaux même si, comme dans toute industrie, les risques peuvent être réduits par des pratiques vigilantes. Progressivement recouverte par du sable et de l’argile, cette matière organique a peu à peu été enfouie dans les profondeurs de la Terre, à un, deux, voire 10 kilomètres de fond. Les réserves de sables bitumineux de l'Athabasca, dans la province de l'Alberta au Canada, dépassent de loin les réserves de brut conventionnel canadien, estimées à 7,3 Mds bl[b 1]. Une de ces catégories est le pétrole brut de synthèse issu du schiste bitumineux et des sables bitumineux. En règle générale, on injecte de l’eau et/ou du gaz dans le gisement, via des puits distincts de ceux qui extraient le pétrole. Le pétrole est une énergie fossile comme le gaz et le charbon. Les dépenses d'exploration des compagnies ont chuté de 60 % depuis leur record atteint en 2014, et la taille des découvertes est de plus en plus petite[16]. Prix du pétrole : le rebond n’est pas pour demain, Pétrole : l’Opep alerte sur les investissements futurs, Pétrole : 68 grands projets décalés, pour 380 milliards, Agence de l'efficacité énergétique du Québec, L'efficacité énergétique pour l'Union Européenne, Delphine Batho conquise par l’efficacité énergétique active de Schneider, Trajets domicile-travail: la loi sur les mobilités veut apporter des solutions, Le Pétrole de la Caspienne et la Politique extérieure de l'Azerbaïdjan, Ressources et consommation énergétiques mondiales, Prix du baril de pétrole en direct en dollars et en euros, Portail de l’Industrie du pétrole européenne, Union française des industries pétrolières (UFIP), Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Liste des Conférences des Nations unies sur les changements climatiques, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, Rayonnement sortant à grande longueur d'onde, Agence internationale de l'énergie renouvelable, Efficacité énergétique dans les transports, Projet de tribunal international climatique, Risques d'effondrements environnementaux et sociétaux, Plan d'approvisionnement, de production et de distribution du pétrole, Portail des sciences de la Terre et de l’Univers, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Pétrole&oldid=176554870, Pages avec des arguments non numériques dans formatnum, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Portail:Sciences de la Terre et de l'Univers/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, L'accumulation de matière organique, provenant de la décomposition d'organismes marins (principalement de, les quantités produites et consommées exprimées en. Actuellement, l’hydrogène coûte environ quatre fois plus cher que l’énergie ‘classique’. Elles représentaient 49,9 années de production au rythme de 2019[b 1]. Christopher J. Schenk, Troy A. Cook, Ronald R. Charpentier, Richard M. Pollastro, Timothy R. Klett, Marilyn E. Tennyson, Mark A. Kirschbaum, Michael E. Brownfield, and Janet K. Le tableau ci-dessous classe les principaux pays producteurs par ordre décroissant de production estimée en 2019, avec : D'importants pays producteurs de pétrole, dont certains sont exportateurs nets, ne sont pas membres de l'OPEP : les États-Unis, la Russie, le Canada, la Chine, le Mexique, le Qatar, le Brésil, la Norvège, le Kazakhstan, la Colombie, le Royaume-Uni, le Soudan et Oman. Le pétrole, qui représente le tiers de l'énergie consommée dans le monde - essentiellement du fait du secteur des transports - est finalement très peu utilisé dans les centrales électriques Actuellement l'énergie la plus utilisée dans les transports est l'énergie fossile ( pé-trole, gaz ). Le Boston Consulting Group estime la facture totale entre 100 et 150 milliards de dollars de 2020 à 2050. Les conséquences géologiques de son exploitation comme les séismes induits sont très peu étudiées. Aujourd’hui, dans nos régions, le charbon n’alimente plus les usines. Évidemment, pour une utilisation domestique, la comparaison avec le TNT n'est pas très utile. Leur extraction pose de gros problèmes environnementaux[48] ; ce gisement géant équivaut à la moitié des réserves de l'Arabie saoudite. Les réserves ne tiennent pas compte des régions pétrolifères non connues. Il faut ainsi un concours de circonstances favorables pour que naisse un gisement de pétrole (ou de gaz), ce qui explique d’une part que seule une infime partie de la matière organique formée au cours des ères géologiques ait été transformée en énergie fossile et, d’autre part, que ces précieuses ressources soient réparties de manière très disparate dans le monde. Dans ces conditions, avec certaines bactéries anaérobies, la matière organique se transforme en kérogène, un « extrait sec » disséminé dans la roche sous forme de petits grumeaux. Peu d'entre nous aimeraient circuler avec le réservoir rempli d’explosifs. Les moyens de l'efficacité énergétique ont l'avantage d'être fréquemment intuitifs et connus de tous : Ces méthodes font lentement des progrès dans les pays développés où l'énergie est rendue artificiellement chère (taxes, subventions aux méthodes vertueuses). En mars 2011, elle atteint 89,2 millions b/j. Parlant d'explosif, je dois ajouter que le pétrole possède une densité énergétique environ 10 fois plus grande que la dynamite (ou TNT, trinitrotoluène), qui ne libère que 4,6 GJ/tonne. Une révolution dans la prospection pétrolière, Cachan. Pour réduire notre dépendance au pétrole, il nous faudra mettre en place toute une gamme de programmes favorisant l'économie d'énergie, les transports en commun, l'aménagement urbain et les sources d'énergie alternative. On parle d’exploration « frontière » lorsque la région n’a pas encore de réserve mondiale prouvée, le risque est alors très élevé mais le prix d’entrée est faible, et le retour peut être important. Il permet de transformer ce dernier pour mettre à la disposition des consommateurs et des industriels une palette de produits pétroliers. Le pétrole est la principale source d'énergie utilisée par l'Homme. Rassurez-vous! parce que là ça fait que quelques années que l'on cherche d'autre carburant , surtout par les préssions écologique , et aussi La réponse, malheureusement, est qu'il n'existe aucun remplaçant unique. Le rapport cite aussi les sables bitumineux au Canada, particulièrement coûteux à développer. Le rapport annuel 2018 de l’Agence internationale de l’énergie envisage un ralentissement global après 2020 du fait des programmes de diversification des sources d'énergie lancés dans plusieurs pays, en particulier en Chine : transports en commun roulant au gaz naturel, développement des véhicules électriques. En pratique, elle n'a jamais pu être utilisée avec succès pour découvrir de nouveaux gisements. En 2011, le cours du baril à proximité de 100 USD rendait toutes ces opérations très rentables, ce qui n'est plus le cas en 2015 avec l'effondrement des cours du pétrole à 50 USD par baril, et encore moins début 2020 avec la chute de 45 % à environ $25 Dollars le baril. Ce volume est estimé à partir de l'évaluation de la quantité de pétrole présente dans les champs déjà connus, affectée d'un coefficient minorant dépendant de la capacité des technologies existantes à extraire ce pétrole du sous-sol. Les technologies évoluent et offrent de nouvelles possibilités. Encore une fois, la différence entre le pétrole et la dynamite est que cette dernière peut libérer son énergie beaucoup plus rapidement que le pétrole, d'où son utilité comme explosif. Pourquoi le prix du pétrole est orienté à la baisse Alexis Toulon, Alterecoplus, 3 décembre 2014 L’or noir vaut aujourd’hui la moitié de son niveau record de juillet 2008. mes prochains billets ne porteront pas tous sur le pétrole. Selon l'AIE, l'Arabie saoudite avait retrouvé en 2016 le premier rang parmi les producteurs de pétrole, que les États-Unis lui avaient repris depuis 2014 grâce au boom du pétrole de schiste ; la chute des cours du brut, tombés de 110 dollars mi-2014 à 44,90 dollars en septembre 2016, a plombé l'équilibre financier de nombreux producteurs américains, qui ont sensiblement ralenti leur production ; à l'inverse, l'Arabie saoudite, dont les coûts de production sont particulièrement bas, a poussé ses pompes au maximum afin de maximiser ses revenus ; la production de brut est ainsi tombée à 8,7 millions de barils par jour (Mb/j) aux États-Unis en juin 2016, alors qu'elle atteignait 10,5 Mb/j en Arabie saoudite[27]. Elle provient de réserves composées principalement de carbone. BP annonce le 15 juin 2020 une révision majeure de ses prévisions après la crise du Covid-19 : « BP prévoit désormais que la pandémie pourrait avoir un impact durable sur l'économie mondiale, avec une demande en énergie potentiellement plus faible sur une période prolongée [...] la transition énergétique pourrait être accélérée ». Selon le modèle de Hubbert, la production d’une ressource non renouvelable suit une courbe qui ressemble d’abord à une croissance exponentielle, puis plafonne et diminue. Glasby, GP, "Abiogenic origin of hydrocarbons: An historical overview". Ce terme latin a donné le roumain « pacura » et le français "poix".