Charles Fiterman, qui a annoncé la nouvelle, déclare à la tribune : «  Inutile de présenter Georges Marchais. De plus, le pouvoir d'achat commence, pour la première fois, à baisser, le déficit de la sécurité sociale devient inquiétant, et l'industrie sidérurgique connaît un déclin brutal[8]. Plusieurs cas de censures à la radio et à la télévision sont recensés. L'alternance permet de mettre en œuvre des actions politiques allant dans le sens du « changement » selon le programme de la gauche, non sans de vives oppositions de la droite. Safran, William. »[157],[158],[159]. Les élections européennes de 1979 sont de nouveau l'occasion de révéler la ligne de fracture à l'intérieur de la majorité. Le 6 décembre 1978, depuis l'hôpital Cochin où il a été admis à la suite d'un accident de voiture, Jacques Chirac lance un appel aux accents nationalistes, implicitement très critique envers le Président, baptisé « appel de Cochin ». Suivant l'article depuis plusieurs années — et bien que l'ayant moi-même amélioré sur plusieurs points —, je relève toujours : Ensuite, en prenant le contrôle du Parti socialiste, au cours du congrès d'Épinay en 1971, en s'appuyant à la fois sur l'aile droite (motion Mauroy/Gaston Defferre) et l'aile gauche (motion Chevènement) du parti. Rupture de l'Union de la gauche oblige, les communistes présentent leur propre candidat à l'élection présidentielle, ce qu'ils n'avaient plus fait depuis la campagne de Jacques Duclos, qui était arrivé en tête de la gauche en 1969, avec 21,27 % des voix. Contrairement à 1974, les deux journalistes peuvent intervenir dans le débat[175]. Favorable à une liberté d'entreprendre plus approfondie, il remporte également un certain succès parmi les chefs d'entreprises. Au-delà des luttes politiques, des contradictions, c'est à l'histoire qu'il appartient maintenant de juger chacun de nos actes[205],[206] ». Celle-ci a suscité une profonde consternation parmi les patrons français inquiétés par les nationalisations et l'éventualité de communistes au pouvoir, et certains d'entre eux abreuvés par diverses rumeurs prévoient un désordre généralisé. Elus. Cela reviendrait, en cas d'arrivée au pouvoir de la gauche, à un amoindrissement du pouvoir politique des socialistes (seuls à pouvoir prétendre parvenir à la tête de l'État), et à la création d'un moyen de contrôle économique pour les communistes (via la CGT procommuniste). Dans ma conscience profonde, qui rejoint celle des églises, l'Église catholique, les églises réformées, la religion juive, la totalité des grandes associations humanitaires, internationales et nationales, dans ma conscience, dans le for de ma conscience, je suis contre la peine de mort. Cette enquête inspirera en partie le slogan de la « Force tranquille »[53] (exemple de nominalisation, figure de base de la rhétorique politique)[104]. Désigné pour la forme par une conférence nationale du PCF le 12 octobre 1980, Georges Marchais est le premier candidat important à se présenter officiellement à la présidentielle[54]. Des initiatives de la même teneur se multiplient dans les rangs du PCF. Les différences catégorielles entre l'électorat de Mitterrand et celui de Giscard d'Estaing ne sont pas très marquées. Néanmoins, la déclaration, entre les deux tours, de leur candidat, qui explique qu'il ne peut pas appeler à voter pour Giscard d'Estaing ou pour Mitterrand, est tout de même, entre les lignes, beaucoup plus favorable à ce dernier[169]. Valéry Giscard d'Estaing avait écarté Jean-François Kahn et Guy Thomas[175]. Le 27 janvier, sur Antenne 2, tout en devant se justifier par rapport à l'affaire des diamants de Bokassa, il défend sa politique étrangère, affirmant son objectif de maintenir la paix, excluant le « retour du colonialisme » et le « retour de la France dans l'OTAN »[70]. "Presidential Hopefuls Wage 'Campaign à la Américaine.'" « Battre Giscard » s'avère finalement être le slogan qui a plus de succès en meeting, et Marchais ne cesse de le marteler. Le Parti socialiste avait veillé dans son programme, pour désarmer les critiques, à se démarquer du communisme, du stalinisme, de l'URSS en prônant le retrait des troupes soviétiques en Afghanistan (première des 110 propositions) et le soutien à Solidarność (troisième proposition)[34]. Par rapport au second tour de 1974, le score du candidat socialiste s'est amélioré de 2 736 658 votes. », et il dénonce « ce monde de l’argent auquel nulle particule d’emprunt ne donnera jamais la noblesse de l’esprit ou de cœur »[55]. L'humoriste Michel Colucci, alias Coluche, déclare, le 30 octobre 1980, qu'il va se présenter à l'élection présidentielle. Le 10 mai, en fin d'après-midi, si des chiffres circulant dans les rédactions des journaux et aux sièges des partis donnent dès 18 h 30 le candidat socialiste gagnant, l'incertitude est en revanche totale dans la population. »[115]. « Si Mitterrand est élu à la tête de l'État, il ferait la même politique de droite que Valéry Giscard d'Estaing »[55], déclare Georges Marchais le 13 septembre 1980, à la Fête de l'Humanité, un mois avant d'être désigné candidat. , des modifications des barèmes en fonction des revenus ou la suppression de la TVA pour les produits de première nécessité[117]. Les six petits candidats se partagent 12,48 %. Les élections législatives des 14 et 21 juin donnent une large majorité à la gauche, donnant au nouveau président les moyens de son action politique. Prenant acte de l'inefficacité voire de l'effet contre-productif de l'appel de Cochin, le maire de Paris se sépare alors de ses conseillers et mentors Pierre Juillet et Marie-France Garaud[24]. Georges Marchais obtient un score semblable à celui par le PC lors des législatives en 1936, et avait perdu environ 1 416 000 voix par rapport à 1978[201]. D'autres « petits » candidats parviennent à se présenter, parfois aidés par les grands partis, qui leur procurent des parrainages pour des raisons tactiques, afin d'amoindrir le score de leurs adversaires. Durant sa présidence (1974-1981), celui-ci pâtit d'une politique économique impopulaire dans un contexte de crise induite par les deux chocs pétroliers, rompant avec les trente années de prospérité qui ont suivi la Libération. L'élection présidentielle française de 1981 mit fin à 23 années de pouvoir de la droite, la plus longue période de continuité politique en France depuis l'Ancien Régime. Abonnez-vous http://bit.ly/inapolitique Les campagnes officielles des candidats à l'élection présidentielle 1981. Le lendemain, il parle d'un président « en fin de course », et résume son bilan en « quatre D » : déclin, décadence, destruction, désarroi. Cela lui vaut de vives critiques, en particulier de la droite gaulliste, qui marque également son profond désaccord vis-à-vis de la politique de défense et de dissuasion nucléaire[2]. Dans ce texte, rédigé par son conseiller Pierre Juillet, le président du RPR met en garde contre « l'asservissement » et « l'effacement » de la France, et contre « le parti de l'étranger ». Avec 37,77 % des suffrages et 266 sièges sur 491 (on parle de « vague rose »), le Parti socialiste obtient à lui seul la majorité absolue, sans besoin de l'appoint des 44 députés du PCF. Il critique l'attitude du chef de l'État vis-à-vis des Soviétiques et son attitude ambiguë par rapport à l'invasion de l'Afghanistan. La veille du débat, François Mitterrand rend publique la lettre qu'il a envoyé à Valéry Giscard d'Estaing dans laquelle il justifie les conditions qu'il a exigé pour participer au débat[175]. Elle commence le 5 novembre 1980, lorsque le bureau politique du PCF réclame l'arrêt de l'immigration. Daniel Vaillant raconte que François Mitterrand l'a chargé en mars 1981 de collecter des signatures de maires pour Marie-France Garaud afin d’empêcher Jacques Chirac de devancer Valéry Giscard d’Estaing, considéré comme un adversaire moins redoutable[62]. La fédération d'Ille-et-Vilaine proteste, au nom de la laïcité, contre la construction d'un centre islamique à Rennes. Vers la fin de la campagne du premier tour, le ton de François Mitterrand est de plus en plus incisif vis-à-vis du président sortant. Comme en 1974 et avec les mêmes protagonistes, un débat télévisé est organisé entre les deux candidats du second tour le 5 mai. Il propose également d'augmenter le SMIC à hauteur de 3 300 francs, ainsi que la construction de 500 000 logements HLM chaque année[95]. Un antagonisme violent a commencé à se développer entre les deux concurrents, en se nourrissant des rancunes personnelles et des incompatibilités de caractère[49]. Lors du congrès de Metz en avril 1979, rendez-vous important des socialistes après l'échec des législatives, François Mitterrand est contesté par Michel Rocard. Les candidats de gauche totalisent 46,81 %, ceux de droite 49,31 %. La rupture entre les deux partis est consommée lors de la renégociation du programme commun en 1977[26]. Elles réussissent à suffisamment s'entendre pour ne pas perdre ces élections, remportant 277 sièges sur 491 à l'Assemblée nationale[22]. »[37]. Elle découle de l'intervention à Bangui des parachutistes de l'armée française le 21 septembre 1979, qui s'est conclue par la déposition du président de la République centrafricaine, Jean-Bedel Bokassa, nécessitée par les frasques dispendieuses et sanglantes du dictateur et son rapprochement avec la Libye de Khadafi. Sans oublier que le Parti communiste français bénéficie d'un soutien financier de la part du PCUS, estimé à deux millions de dollars par an du temps de Brejnev[30]. "The Giscard Presidency 1974–1981: Towards a New France." Je n'aurai pas d'autre ambition que de justifier leur confiance. Le troisième homme, Jacques Chirac, échoue à atteindre son objectif : être présent au second tour. Début 1979, le deuxième choc pétrolier et la révolution iranienne font à nouveau flamber le cours du pétrole, et à nouveau, les indicateurs économiques de la France sont dans le rouge. Cependant, plusieurs économistes, dont le Premier ministre Raymond Barre, signalent que la hausse vertigineuse du baril de pétrole ne suffit à elle seule à expliquer la crise économique qui touche les pays occidentaux. Facebook. À la télévision, il déclare avoir obtenu certaines garanties en vue de l'adoption de certaines parties du programme communiste, et ajoute : « M'avez-vous déjà vu rouler gratuitement ? Le 23 décembre, une troupe dirigée par le maire communiste de Vitry-sur-Seine dévaste un foyer pour immigrés dans lequel devaient être logés des travailleurs maliens. Lors de son dernier meeting, à Lille, il déclare : «  Dites ce que vous avez sur le cœur. Second round result. Connexion. Le président décide de répondre par le mépris et le silence, mais cette affaire le suivra durant la campagne présidentielle de 1981, et l'affiche collée par le Parti socialiste, sur laquelle figure le président avec des diamants incrustés dans les yeux, aura un effet redoutable[39]. Confronté à l'hostilité de l'opinion publique vis-à-vis de sa politique, qui suscite d'importantes manifestations et des critiques tant de l'opposition que des gaullistes réunis autour de Jacques Chirac, Raymond Barre adopte de nouvelles mesures en contradiction avec son propre plan. La candidature de l'humoriste est annoncée en plein dans cette période agitée et François Mitterrand craint qu'elle ne lui casse sa « dynamique du premier tour », déjà affaiblie par la rivalité de Rocard, sans report de voix au second tour. En quittant, à pied, l'Élysée, Valéry Giscard d'Estaing est hué par des militants socialistes. Le parti se réfugie derrière la thèse d'un « accident électoral »[149]. Ce sondage donne à Coluche 11 % des intentions de vote dans le cas où il serait présent, ce qui ferait perdre, selon les cas, de 2 à 3,5 points aussi bien au chef de l'État qu'au candidat socialiste[142]. Sur le marché des changes, le franc est attaqué, si bien que les douaniers doivent renforcer leurs contrôles aux frontières pour éviter la fuite des capitaux[209]. L'Élysée envoie une circulaire aux maires pour les dissuader de lui donner leurs signatures. Ainsi, le 16 février, une émission sur la jeunesse présentée par Jean-Pierre Elkabbach retransmise simultanément sur Europe 1 et Antenne 2 est interrompue par l'intervention de militants de la CGT et des Jeunesses communistes[94]. Ainsi, en décembre, un sketch de Coluche dans l'émission de Stéphane Collaro, le Collaro-Show, sur la chaîne de télévision publique Antenne 2, est déprogrammé, la direction menaçant d'annuler toute l'émission en cas de refus[43]. »[41]. Le 8 novembre, François Mitterrand annonce qu'il « soumet sa candidature aux votes des membres du parti ». Watched 1 Nov. 2004. Si Jacques Chirac, y compris dans ses mémoires, nia tout accord de ce type[162], Édith Cresson[163], Roselyne Bachelot[164] et plusieurs journalistes ont confirmé ce qui est appelé comme une trahison[165]. En cela, il ne se démarque pas du déclin généralisé du communisme en Europe occidentale. La candidature de Coluche lors de l'élection présidentielle française de 1981 est au début une simple plaisanterie, puis devient sérieuse lorsque des sondages le créditent de plus de 15 % d'intentions de vote [1]. Le combat électoral parisien entre les deux composantes de la droite est féroce et éclipse les autres élections municipales qui voient une progression de la gauche. Sur l'emploi, Georges Marchais est le candidat qui se veut le plus ambitieux. [Référence à la position de Giscard d'Estaing lors du référendum perdu qui suscita la démission du général.] De plus, malgré la rupture de l'Union de la gauche, cette alliance était toujours revendiquée par le PS, et les analyses électorales reflètent clairement que nombre d'électeurs modérés ont renoncé à voter pour les candidats socialistes, de crainte de voir les communistes parvenir au pouvoir. En août 1980, une étude de l'IFOP indique que Michel Rocard recueille 54 % d'avis favorables parmi les sympathisants socialistes, tandis que François Mitterrand n'atteint que 37 %. Ce scrutin est marqué par des affrontements virulents au sein de la majorité et de l’opposition. Le 10 mars, il répond aux accusations en déclarant que le montant des pierres précieuses reçues entre 1973 et 1975, estimé à 114 997 francs, a été intégralement remis à des organisations caritatives comme la Croix-Rouge centrafricaine. Durham, NC: Duke University Press, 1988. Blog. La plupart des organisations de la gauche non communiste s'indignent de ces positions qu'elles comparent à celles de l'extrême droite. Vis-à-vis de la jeunesse, le président doit faire face à une agitation étudiante incessante jusqu'en 1978, animée entre autres par les situationnistes. Son équipe de campagne est aussitôt constituée des secrétaires d'État Monique Pelletier, Jean-François Deniau et Jean-Philippe Lecat, qui démissionnent de leurs fonctions ministérielles[126]. Les autres membres importants de son dispositif sont Jacques Attali, Jean Glavany, Pierre Bérégovoy et Pierre Joxe. Je sais ce que j'aurai à faire[112]. Il propose un débat public face à Valéry Giscard d'Estaing, mais ce dernier refuse. L'ancien ministre socialiste Pierre Joxe a révélé en 2011 que le RPR, via Charles Pasqua, a mis à disposition le fichier de ses adhérents pour leur envoyer, entre les deux tours, un appel à voter pour François Mitterrand[160],[161]. Les dissensions de la droite sont mises de côté pour les élections législatives de 1978.
2020 élection présidentielle française de 1981