La grève est partie d'un refus d'embarquer des armes pour la Guerre d'Indochine. Le 19 décembre 1946, l'insurrection de Hanoï marque le début de la guerre : le gouvernement de la République démocratique du Viêt Nam déclenche des hostilités dans tout le nord du Viêt Nam, et entre dans la clandestinité. Ces troupes locales étaient à la fois l’académie militaire et l’école de guerre, dont les membres méritants rejoignaient les troupes régionales qui opéraient dans des districts plus vastes. En 1953, un an avant la fin de la guerre, l'électorat de droite montre ses doutes : seulement 2 % des électeurs RGR, 1 % des RPF et 0 % des « modérés » et des MRP estiment que leurs partis n'accordent pas assez d'importance à l'Indochine, alors que la question est très présente dans le débat politique. La quotidien populaire du PCF Ce soir a recruté Andrée Viollis, ex-grand reporter du Petit Parisien, qui avait témoigné de la famine et des répressions lors la visite en 1932 de Paul Reynaud, ministre des Colonies, venu tenter de rassurer les colons, puis dans son livre de 1935 "S.O.S. Le quotidien tirait en 1952 au-dessus de 400 000 exemplaires et grimpe à 500 000 exemplaires en 1956[64] année d'une innovation, l'illustration en couleur[65] mais surtout grâce à la fusion en 1954 avec Ce matin[66], qui tirait encore à 120.000 en 1952 [67]. Un risque d'incident surviendra à Lyon après un spectacle, quand des groupes de parachutistes l'attendront dehors avec leurs bérets rouges, mais impressionner Montand, qui traverse la foule sans créer d'incident[161]. tandis que Jacques Madaule, maire d'Issy-les-Moulineaux, réunit le 19 février 1950 des catholiques pour la paix en Indochine dont des MRP[136], parmi lesquels André Denis. Souvent traitée sous un angle manichéen, elle illustre au contraire une sorte de communion des adversaires dans la barbarie. Dans ce parti catholique, l'opinion générale n'apprécie guère les mœurs de Bao Daï, « l'empereur des casinos »[136]. Trois semaines plus tard, quand la France reprend Saïgon dans l'espoir d'une reconquête, les quatre évêques vietnamiens s'y opposent, écrivant au pape pour qu’il reconnaisse l’indépendance du nouveau pays[34]. La guerre éclate au grand jour à la fin 1946, quand le Việt Minh tente un coup de force contre les Français puis prend le maquis. 1945›1954. Le général Gras conclut au sujet de Diên Biên Phu : « il n'y a pas de places fortes imprenables lorsqu'on renonce à les secourir. Quelques semaines après le PCF quitte le gouvernement. Le MRP est le seul parti politique français à faire son cheval de bataille de cette guerre[29], au point que les historiens en parlent comme « la guerre du MRP »[136], et en paie le prix car elle a renforcé « son discrédit par les critiques internes et externes qui lui furent adressées »[29] et l'a éloigné de « nombre de syndicalistes, catholiques et intellectuels » auparavant proches du MRP[29]. En août 1945, le Việt Minh, mouvement indépendantiste vietnamien d'obédience communiste, profitant du coup de force des Japonais de mars dans le contexte de la guerre du Pacifique, prit le pouvoir lors de la révolution d'Août, notamment dans la colonie française du Tonkin. Côté peinture, le Salon d'automne une exposition artistique qui se tient chaque année à Paris subit une édition 1951 mouvementée, avec 5 tableaux représentant la grève des dockers contre la guerre d'Indochine. Mouloudji ajoute lui Le Déserteur à son programme de concert le 7 mai 1954[162], jour de la défaite de Diên Biên Phu[162], mais en modifiant la fin, qui parlait de « je sais tirer » (sur les gendarmes, remplacée par « ils pourront tirer »[163],[164]. Hubert Beuve-Méry est le premier à évoquer « Une guerre sale » dans Le Monde du 17 janvier 1948, expression reprise comme "sale guerre" 4 jours après dans L'Humanité. 122 920 Algériens, Tunisiens ou Marocains ; 8 000 militaires déjà basés en Indochine en 1945, non rapatriés. : une histoire de l'Agence France-Presse (1944-1990)" par Bernard Ullmann, Jean Huteau 1991, "L’AFP, une entreprise unique, des origines à l’histoire de son statut d’exception, 1832-2015" par Jade Azzoug-Montane, Thèse de doctorat de l'Université Paris-Saclay préparée à l’Université de Versailles, Saint-Quentin-En-Yvelines, "Le monde en direct : De Charles-Louis Havas à l'AFP, deux siècles d'histoire" par Xavier Baron, aux éditions La Découverte, 2020, "L'Agence France-Presse en guerre d'Algérie" par Barbara Vignaux, dans la revue d'histoire. Les postes militaires français à travers toute l'Indochine (Viet Nam, Laos, Cambodge) furent touchés. Une Commission internationale de contrôle (CIC) avait été créée pour surveiller l'application des accords d'armistice. Customer service, Register or login to access your Filae account. Combat, qui a renvoyé Bourdet et perdu peu après la moitié de ses lecteurs, le poursuit en Justice[100]. Et début 1950, la question de l'Indochine l'amène à traiter de « néofasciste » Henri Frenay[95]. "Vietnam War Diplomacy: Reflections of a Former Iron Curtain Official" (PDF). Les pertes françaises devenaient de plus en plus grandes dans les attaques de convois de ravitaillement, de postes isolés et d’épuisantes patrouilles à la recherche d’un ennemi qui apparaissait et disparaissait comme des fantômes. CNRS, "Punir les opposants - PCF et procès politique (1947-1962)" par Vanessa Codaccioni, aux Editions du CNRS, 2013, "J'ai cru au matin", par Pierre Daix, Editions Robert Laffont 1976, « Andrée Viollis et la question coloniale » par Anne Renoult, diplômée d’études approfondies, Couverture de SOS Indochine par la presse coloniale des années 1930, "TOUS LES COMBATS DE MADELEINE RIFFAUD", dans, "Madeleine Riffaud: L'esprit de résistance" par Isabelle Mons, 2019, Répertoire pratique de la presse, Écho de la presse et de la publicité, Paris 1955, Interview du FTP Louis Gendillou, par Vincent Goubet pour son film « Faire quelque chose », "L'opposition M.R.P. Jean Daniel et d'autres de L'Express négocient leur fusion avec France-Observateur[106], qui le 12 novembre 1964 se rebaptise Nouvel Observateur, pour un tirage revenu à 50 000 exemplaires[106], sauvé par le financier, Claude Perdriel[106]. par Stéphane Dubreuil, article dans la revue, Nécrologie dans Le Monde du 25 avril 1967. L'a… Le PCF a été précédé par les trotsktistes du Parti communiste internationaliste, où milite un "groupe trotskiste vietnamien" en métropole[114],[148]. Les grands engagements de la presse française pour la cause anticolonialiste dataient de bien avant la de Guerre d'Indochine, avec les premiers articles au début des années 1930 des grands reporters Andrée Viollis, du Petit Parisien et Pierre Herbart dans l’hebdomadaire Monde. Dès 1956, Le Monde devient propriétaire de son immeuble rue des Italiens et en 1960 sa diffusion s'envole, triplant en 10 ans pour atteindre 347 783 en 1971, puis près de 500 000 à la fin des années 1970[88]. Dans certains camps, de juillet à août 1954, le taux de décès atteint les 90 %[175],[176]. À la suite des persécutions orchestrées par le Việt Minh et subies par les Vietnamiens catholiques et loyalistes, s'ensuivit la plus importante opération d'évacuation de l'Histoire, l'opération Passage to Freedom[179]. Les livres parus juste après 1954, moins nombreux, se polarisaient sur la Bataille de Dien Bien Phu, via des autojustifications de militaires. Pas d’évaluation dans les JO de 1971, 1986 et 1999, ce qui fait penser qu’ils ont été ajoutés aux Morts pour la France. "Violence et colonisation: pour en finir avec les guerres de mémoires" par Claude Liauzu -Editions Syllepse 2003, "Les communistes français et la guerre d'Indochine, 1944-1954" d'Alain Ruscio, publication de la thèse de 1984, fiche de lecture par Denise Bouche dans la, "Le général gambiez et les catholiques vietnamiens pendant la guerre d'Indochine" par Les tableaux suivants détaillent les pertes de chaque pays. Au cours de l'année 1945, l'évêché tonkinois de Mgr Le Huu Tu et celui de Bui-Chu, juste à côté, sont des môles de résistance à la pénétration française[34] et que « jamais ses relations avec les chefs militaires français ne furent aisées »[109]. Les statistiques des pertes de la Seconde Guerre mondiale varient, avec des estimations allant de 50 millions à plus de 70 millions de morts ce qui en fait le conflit le plus meurtrier de l'histoire de l'humanité, mais pas en termes de décès p… nécessaire] car exposées à une censure assez imprévisible, en particulier les chansons « Quand un soldat », écrite par Francis Lemarque en février 1952 et immédiatement chantée par Yves Montand [160] et « Le Déserteur » de Boris Vian composé en février 1954 avec l’arrangeur et ancien G.I. Dès l'époque des portugais venus de Goa le Vietnam a vécu une influence catholique et le missionnaire français Alexandre de Rhodes a au siècle suivant inventé un alphabet vietnamien à caractères latins[34]. Ainsi, les États-Unis, pourtant profondément anti-colonialistes mais agissant maintenant dans le cadre de la guerre froide, mettent le doigt dans un engrenage qui s’avérera fatal (cette aide militaire continuera d'ailleurs après le départ des Français en 1955). Article du Monde repris et illustré par couvertures fictives de, Images et Archives de militants, Carnet de Jeanne Menjoulet CHS Réalisation audiovisuelle. L’arrivée de Mao Zedong à Pékin met fin à l'isolement diplomatique et militaire du Việt Minh et amplifie la menace communiste ressentie par les États-Unis. Un ton qui tranche avec celui, dans le même journal trois ans plus tôt, de l'ex-député, ingénieur militaire et commissaire à l'Indochine française Jean Bourgoin[144], selon qui 'Indochine, « fédérée par l'arbitrage et le ciment de la civilisation française, cesserait d'exister le jour même où elle viendrait à l'indépendance ». La guerre d'Indochine a en fait été perdue en octobre 1950, car les troupes françaises évacuèrent toute la région bordant la frontière chinoise et ne contrôlèrent plus au Tonkin que le delta du fleuve Rouge et quelques gros postes. La France, affaiblie par l’instabilité politique de la Quatrième République, doit gérer une guerre de plus en plus coûteuse et impopulaire. Hô Chi Minh chercha alors le soutien des États-Unis par un télégramme à Harry S. Truman, mais celui-ci marquait un arrêt dans la politique de décolonisation de Roosevelt. En 1955-1956, quand la constestation anti-colonialiste reprendra, cette fois sur l'Algérie, plusieurs de ceux qui avaient combattu la guerre d'Indochine sont déjà asphyxiés financièrment. Lorsque le Parti communiste chinois de Mao Zedong prend le contrôle de la Chine continentale, le Kuomintang de Tchang Kaï-chek se réfugiant à Taïwan, la Chine devient un allié de la République démocratique du Viêt Nam et du Việt Minh. La France concède théoriquement à l'État du Viêt Nam une souveraineté en matière de diplomatie, et crée une « armée nationale » sous commandement français et agissant comme force supplétive des forces françaises d'Indochine. Seul le général Claire Lee Chennault, dirigeant les fameux Tigres volants, tentera, contre les ordres reçus, d'aider les troupes en retraite. Elle regroupe des régions conquises à partir de 1858 telles que les protectorats du Laos, du Cambodge, de l’Annam et du Tonkin(Centre et nord du Vietnam), la colonie de Cochinchine (sud du Vietnam), ainsi qu’une petite partie de territoire chinois. En février 1954, alors que la tension augmente dans les deux camps et que les vietnamiens semblent monter en puissance, c'est 32 % de « jamais », de 45 % de « épisodiquement » et 23 % de « régulièrement »[61]. Union française : 75 581 morts, 64 127 blessés, Việt Minh et alliés : 300 000 morts, 500 000 blessés, 100 000 prisonniers, les royalistes de la Cour de Huê, comme la famille de, les pro-Japonais, qui fondèrent le parti « Dai Viêt » à la suite de l’intellectuel nationaliste. Paris Match fait l'actualité mais perd en autorité auprès du public. Avec Max Olivier-Lacamp, passé au Figaro, il forme un duo que les conseillers militaires accueillent « comme des plénipotentiaires importants » et dont ils saluent les écrits[49]. D'autres journaux sont au contraire accusés d'avoir fait fuiter des informations: c'est l'inculpation de Roger Stéphane, de L'Observateur et la saisie de L'Express du 29 mai [60]. À 20 heures, une explosion dans la centrale électrique de la ville annonce le début de l'insurrection. Des éléments du Việt Minh résidents au sud ont alors repris le combat contre ce gouvernement, menant alors à la Deuxième Guerre d'Indochine de réunification, plus communément appelée guerre du Viêt Nam, qui durera de 1954 à 1975. 3,99 EUR. En mars 1945, l'administration vichyste, qui était toujours en place, et l'armée française d'Indochine furent attaquées par les Japonais dans une opération appelée le coup de force du 9 mars 1945. et le marquis Charles d'Aragon, membre du comité directeur, critiquent la dérive droitière et la dérive guerrière du MRP[136] et quittent le parti[136], avant son congrès de Nantes (18-21 mai 1950) qui entérine la politique indochinoise du gouvernement[136]. De 300 selon l'État-Major français à 6 000 selon l'amiral Battet, chiffre mis en cause par le général Gras en raison de la puissance de feu insuffisante, "La piastre et le fusil: Le coût de la guerre d’Indochine. En février 1950, François Mauriac lui reproche des articles soutenant le refus des cheminots de charger du matériel militaire[96]. La base de données des militaires décédés au cours de la Guerre de Corée (1950-1953) a été constituée par la saisie et l’indexation d’un fichier établi par le ministère des Anciens combattants au lendemain de ce conflit. De son côté, la menace sur les centres importants étant écartée, le général Salan entreprend de prendre l'initiative. Souvent, l’attaque d’un poste avait pour but la sortie d’une colonne de secours à détruire. Le Parti communiste français, « jeta toutes sa force militante dans une bataille contre la sale guerre avec des arrière-pensées très franco-françaises »[29], mais son action « violente, obstinée, cohérente »[29], que ses militants paient par des morts et blessés graves, de lourdes peines de prisons et des centaines de révocations, lors de la longue grève des dockers de novembre 1949 à mai 1950, n'a pas mobilisé au-delà de ses « marges les plus engagées », selon Jean-Pierre Rioux. Les troupes japonaises prirent, par exemple, les citadelles d'Hanoï et de Langson et en massacrèrent les Européens et les troupes annamites malgré les promesses faites en cas de reddition. Les civils français et les « Indochinois » sympathisants furent enfermés dans des camps de détention dirigés par la Kenpeitai (police ou gendarmerie militaire japonaise), torturés pour nombre d'entre eux, affamés et abandonnés. Liste des militaires « Morts pour la France » au cours de la Guerre d'Indochine (1945-1954). Mais c'est le début de la guerre qui sera le plus meurtrier: 27.000 soldats français sont tués le 22 août 1914, journée la plus meurtrière de toute l'histoire de l'armée française. Survient la reddition de l’armée française et la fin de la première guerre d’Indochine. Ils furent progressivement remplacés par des conseillers militaires américains qui formaient l'armée de la république du Sud Vietnam, et à partir de 1961, avec la Seconde Guerre du Vietnam, l'armée américaine prit la relève. En baisse ensuite, il retombe à 355 000 exemplaires en 1960 et 289 000 en 1976. Le conflit peut être divisé en deux phases historiques. Le projet émerge dès 1948[86], sous la houlette de Paul Cheminais, PDG de la Société d'études économiques et sociales[86], et se concrétisera en 1956[86] mais n'aboutira pas, tandis que Beuve Méry œuvre à protéger aussi de l'intérieur l'indépendance du journal, devenu clairement anticolonialiste. Depuis 1951, il fréquente son futur beau-frère Pierre Mendès France, après avoir applaudi son discours de deux heures sur l'indépendance future de l'Indochine[105]. En tout, entre 1951 et 1954, les États-Unis déboursent 1,525 milliard de dollars[25] (15 milliards actuels). En 1945, de nombreuses régions sont détruites en Europe et plusieurs millions de personnes sont mortes ou blessées. Depuis 1887, la France est à la tête d’un empire colonial en Asie : l’Indochine française. Grâce à leurs souscriptions financières et à l'argent de la mère de Roger Stéphane[99], le premier numéro, le 13 avril 1950, est tiré à 20 000 exemplaires, avec des articles de Gilles Martinet, Claude Bourdet , Hector de Galard, et la collaboration de Jean-Paul Sartre. Tout était désormais à l'envers et je n'y comprenais plus rien… », « ne jamais lire les nouvelles d'Indochine dans leurs journaux habituels », « un véritable et profond esprit d'attachement à l'Empire », « des ivrognes paresseux et brutaux, préoccupés surtout de bagarres et de coucheries », Une autre source donne les estimations suivantes. Les Japonais avaient réquisitionné toute la récolte de riz. Le 2 septembre 1945, le Japon signe officiellement sa capitulation. Elles seront interdites de diffusion[108]. Le reporter Jean Lartéguy, futur Prix Albert-Londres (1955)[50], est aussi un ex-militaire devenu correspondant de Paris-Presse. Avec la mobilisation lors du procès du militaire Henri Martin, condamné le 20 octobre 1950 à cinq ans de prison pour complicité de sabotage, c'est l'un des deux axes de l'opposition du PCF à la Guerre d'Indochine, selon l'historien Jean-Pierre Rioux[158]. L'aide américaine s'accroît considérablement cette année-là, tant en proportion des dépenses totales qu'en valeur absolue. Corps expéditionnaire fort de plus de 100 000 hommes. Entre-temps, le RPF est passé de 3% à 21,75% des voix lors des élections législatives françaises de 1951, tandis que le MRP est tombé à 12% contre près de 26% en 1946. Franc-Tireur soutient la cause anticolonialiste via les articles de Madeleine Jacob [89] et Claude Bourdet[60], mais la diffusion qui était encore de 370 000 exemplaires chute, quand ils partent avec une partie de la rédaction fusionner avec Libération, plus investi dans l"anticolonialisme, également soutenu par Témoignage Chrétien etCombat[90], où Bourdet a été désigné en mai 1947 par Albert Camus pour lui succéder comme éditorialiste[91].
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